Ginette Major : Napoléon. L’Exil en Amérique (tome 1)
Nulle fin n’est plus connue que celle de Napoléon qui, après l’échec cuisant de Waterloo, dut finir ses jours sur l’île Sainte-Hélène. Ce que l’on sait moins, c’est qu’une partie de la famille Bonaparte, dont son frère Joseph, émigra aux États-Unis après la chute de l’Empire. Partant de la prémisse (documentée) que Napoléon envisagea lui-même de s’y installer, Ginette Major a entrepris d’imaginer ce qu’il serait advenu du personnage s’il avait pu mener ce projet à terme, le gratifiant du même coup de 20 années de vie supplémentaires. Cette uchronie, bien écrite et crédible, nous le montre donc, installé tout près de Philadelphie, lieu hautement symbolique de la démocratie américaine. L’ancien empereur, à la fois tourné vers le passé et dévoué aux siens, y apparaît également comme un homme forcé d’adopter les usages locaux, s’entourant de compagnons d’exil avec qui il s’intéresse de près à la situation politique d’Europe et d’Amérique. Une suite comprenant deux autres volumes à venir. VLB éditeur, 2010, 370 p.