Marie Darrieussecq : Rapport de police
Ça a fait beaucoup jaser le people parisien: accusée de plagiat par Camille Laurens et Marie NDiaye, Marie Darrieussecq contre-attaque avec un essai où elle retrace plusieurs affaires d’accusations de plagiat calomnieuses. Tous les grands y ont goûté: Freud, Zola, Flaubert, Celan et d’autres encore. Pas trop contente de se compter parmi eux, Darrieussecq construit à travers des études de cas une réflexion radicale sur la circulation des idées: les accusations de plagiat sont d’ignobles tentatives qui ne peuvent qu’asphyxier la fiction. À contre-courant du droit d’auteur, qui constitue le point aveugle du livre, Darrieussecq nous plonge dans une rhétorique époustouflante aux effets pervers. Que penserait Claude Robinson d’une telle libéralité? Un point de vue néanmoins essentiel. Éd. P.O.L., 2010, 320 p.