Shirin Ebadi : La Cage dorée
«Si vous ne pouvez éliminer l’injustice, au moins racontez-la à tous», peut-on lire en exergue de La Cage dorée. Prix Nobel de la paix 2003, Shirin Ebadi raconte: Pari et Shirin, deux amies inséparables vivant à Téhéran, témoignent de la disparition progressive de leur Iran bien-aimé. Juge objective du destin de la famille de Pari, Ebadi mélange anecdotes et faits historiques, rencontres anodines autour de tables de thé et conversations aux conséquences parfois dramatiques. Un roman cru et réaliste dont l’histoire s’imprègne de larmes, de silences et de bonheurs révolus. Avant même de s’attaquer à la politique, Ebadi dresse le portrait d’une famille qui, à l’image de son pays, s’est effondrée à cause de divisions internes et d’idéaux dorés. Un livre brûlant d’actualité qui saura rejoindre bien des gens, ne serait-ce que par le remarquable effort de vulgarisation qui le sous-tend. Trad. de l’italien par Joseph Antoine. Éd. l’Archipel, 2010, 285 p.