Éric-Emmanuel Schmitt : Concerto à la mémoire d’un ange
Un nouvel Éric-Emmanuel Schmitt, ça se prend toujours bien. Surtout l’été, et plus encore s’il s’agit d’un recueil de nouvelles, lesquelles ont l’avantage de projeter le lecteur dans des univers différents. Suivies de nouvelles pages du «Journal d’écriture» de l’auteur, éclairant la genèse du livre, les quatre histoires proposées ici ont toutes en commun les thèmes de la liberté et de la rédemption. Ainsi en est-il, dans L’Empoisonneuse, de cette vieille dame qui, séduite par son nouveau curé, décide de lui confesser le meurtre de ses trois maris et de son jeune amant surfeur, tandis que la nouvelle-titre du livre, Concerto à la mémoire d’un ange, réhabilite le mythe de Caïn dans une histoire opposant deux musiciens, Axel et Chris, qui connaîtront des destins opposés. Porté par son éternel optimisme, Schmitt nous démontre une fois de plus que l’homme peut s’améliorer. Pourvu qu’il y mette un peu de bonne volonté. Éd. Albin Michel, 2010, 230 p.