Clément Moisan : Kerouac. L'écriture comme errance
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Clément Moisan : Kerouac. L’écriture comme errance

La littérature de l’instant de Jack Kerouac ne serait pas le résultat de son mode de vie frénétique mais un effet habilement mesuré lui ayant permis de traduire son mode de vie frénétique, nous dit pour l’essentiel l’universitaire Clément Moisan. Naïf, nous étions persuadé que cette cause avait déjà été entendue au Tribunal international des Grandes Littératures. Quoi qu’il en soit, l’essai synthétise un large pan de ce qu’on a dit (et médit) sur le plus grand écrivain de Lowell; on rigole en relisant la vanne du p’tit baveux Truman Capote («Il n’écrit pas, il tape à la machine.»). Moisan rappelle aussi à notre mémoire les appétences spirituelles de Ti-Jean, que le mythe élude souvent. Le chapitre mettant en parallèle le dripping de Jackson Pollock et le style à bout de souffle du Roi des Beats, un peu fort de café, révèle une belle audace. On retournera pour des visions hallucinées et un point de vue d’écrivain à l’essai-poulet de Victor-Lévy Beaulieu. Éd. Hurtubise, 2010, 156 p.

Kerouac. L'écriture comme errance
Kerouac. L’écriture comme errance
Clément Moisan
Hurtubise