Ingrid Betancourt : Même le silence a une fin
Depuis sa libération en juillet 2008, Ingrid Betancourt a parfois été dépeinte en des termes peu flatteurs par ses compagnons d’infortune. Celle qui a été l’otage des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) pendant six ans et demi, ex-candidate aux présidentielles colombiennes en 2002 et martyre mondialement célèbre, aurait dans la jungle été quelqu’un de distant, froid, plutôt égoïste. La Franco-Colombienne livre à son tour le détail de ses années de captivité, n’évacuant pas les tensions qui ont existé entre elle et d’autres prisonniers, ne s’épargnant pas elle-même d’ailleurs, mais signant ce qui est d’abord une ode au courage, à la foi, et à la nécessité, pour traverser les pires épreuves, de se serrer les coudes, même avec ceux qui au fond n’ont "rien en commun" avec nous. Éd. Gallimard, 2010, 700 p.