Salon du polar: le crime est à la page : L'école du crime
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Salon du polar: le crime est à la page : L’école du crime

Pendant un mois, la littérature policière est en vedette à la Librairie Monet grâce au Salon du polar: le crime est à la page. Une occasion de découvrir le polar sous toutes ses formes.

Le but du Salon du polar? « Se faire plaisir, bien sûr, mais aussi répondre à l’engouement de plus en plus grand des lecteurs pour le roman policier », explique Anne-Pascale Lizotte, responsable des activités culturelles de la Librairie Monet. Tenir le Salon du polar un mois avant Noël allait presque de soi, étant donné qu’à cette époque de l’année, les libraires répondent souvent aux questions des clients à la recherche d’un bon roman pour leurs proches amateurs de sensations fortes.

C’est la libraire Morgane Marvier, une passionnée du genre, qui s’est chargée de regrouper des piles de polars dans la salle d’exposition attenante à la librairie, baptisée l’Aire libre. Son but est simple: faire découvrir aux lecteurs de nouveaux auteurs et des éditeurs qui ne sont pas distribués au Québec, tels que les Éditions Krakoen, Gallmeister, La Branche et Moisson rouge. « On propose des titres pour adultes, mais aussi pour les jeunes, ainsi que des polars en bande dessinée », énumère Anne-Pascale, qui confirme que le polar est un style littéraire pouvant plaire à un large public: « Le genre a éclaté au cours des dernières années. À côté du polar classique, on trouve maintenant des séries policières historiques et des polars gourmands où la gastronomie est très importante; la porte-parole de l’événement est d’ailleurs Chrystine Brouillet! Dans ces romans-là, l’intrigue demeure soutenue, mais elle devient parfois un prétexte pour aborder d’autres sujets », souligne-t-elle.

Morgane fait remarquer pour sa part que pendant longtemps, la littérature policière a moins fait peur aux gens qui se sentaient, entre guillemets, moins intellectuels: « Comme elle était qualifiée de mauvais genre, on pouvait la lire sans avoir peur de l’écriture, sans se qualifier de bon lecteur. Puis elle s’est mise à plaire à des gens qui se rendaient compte qu’il existait des auteurs avec une plume géniale », affirme la libraire et auteure du blogue Carnets noirs. De nos jours, de nombreux auteurs de polars sont également considérés comme de grands écrivains. On n’a qu’à penser à James Ellroy, Fred Vargas, Ian Rankin, James Lee Burke…

Du polar pour tous les goûts

Selon la passionnée de polar, au cours des dernières années, le genre s’est énormément diversifié: « Par exemple, le grand public a fait la connaissance de Philip Kerr (La Trilogie berlinoise) et du polar historique, tandis que Gallmeister est en train de nous faire découvrir le polar des grands espaces et de la nature (Le Camp des morts de Craig Johnson). J’ai l’impression que les auteurs s’amusent encore plus avec le genre », croit Morgane.

Grâce au Salon du polar, Anne-Pascale et Morgane espèrent faire connaître le roman policier à de nouveaux lecteurs, qui ne seraient autrement pas allés dans le rayon polar de la librairie: « L’autre jour, je discutais avec une cliente qui me disait ne pas lire de romans policiers à cause du sang, alors qu’il existe plein de polars sans effusion de sang! L’espace dédié au polar nous permet d’avoir un échange et de montrer aux gens que le polar n’est pas seulement ce qu’ils imaginent », conclut Morgane.

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Agenda

– Le 2 décembre à 19 h, table ronde animée par Tristan Malavoy-Racine avec Luc Baranger, André Marois, Jean Lemieux et Jacques Savoie.

– Le 5 décembre à 14 h, conférence de Norbert Spehner sur l’état du roman policier au Québec, suivie à 15 h d’une table ronde sur le rôle des médias dans la promotion de la littérature policière, avec Michel Vézina, Morgane Marvier et Richard Migneault (auteur du blogue Polar, noir et blanc).

– Concours Polar: jusqu’au 17 décembre à 17 h, courez la chance de gagner une bibliothèque de romans policiers en remplissant le coupon de participation remis à la librairie.