David Homel : Le Droit Chemin
Je vous laisse deviner: si le personnage principal est prof de littérature à l’université et qu’il a 50 ans, à quel genre d’histoire a-t-on affaire? Probablement à une crise existentielle nourrie par le désir envers une nymphette, thème archiconnu, presque brûlé. Le Droit Chemin ne nous emmène pas ailleurs, hélas. En dehors de la trame pseudo-scabreuse, se trouvent néanmoins quelques éléments captivants: l’essai du prof sur la «dromomanie» ou la fugue conjuguée au masculin, la relation dudit prof avec son malcommode de père qui trouve plus de plaisir dans le bel âge que d’autres dans les bras de la jeunesse, et surtout un suspense autour de deux fascinantes oeuvres d’art juif qui rend le dernier tiers du livre plus enlevant, plus intrigant. Un heureux crescendo. Éd. Leméac, 2010, 404 p.