Le titre vous dit quelque chose? Vous vous souvenez peut-être du vieux film de Gus Van Sant tiré de ce roman et, surtout, de Sissy Hankshaw, la mythique autostoppeuse aux pouces géants? Inspirée par une définition qui fait du pouce l’emblème de la «liberté de mouvement», la jeune Sissy quitte son Dakota natal et se laisse porter par un destin extraordinaire qui la fera mannequin puis cow-girl. Ce roman de la contre-culture américaine respire les années 70, avec ses passages expérimentaux, sa poésie psychédélique, son érotisme en terrain naturel et ses personnages à l’identité sexuelle hors norme. L’histoire manque un peu de rebondissements et Robbins pèche par bavardise, infligeant bien des longueurs à ce roman qui ici prend les couleurs louftingues d’une traduction hexagonale. À lire quand le bétail se tient tranquille. Éd. Gallmeister, 2010, 454 p.