James Ellroy : La malédiction Hilliker
C’est le meurtre crapuleux et jamais résolu de sa propre mère durant son enfance qui a transformé James Ellroy en maître du polar et du suspense. Tandis que dans un premier récit autobiographique, Ma part d’ombre, il tentait de découvrir l’assassin de sa mère, La malédiction Hilliker procède à une autre forme de catharsis en passant en revue les moments qui ont marqué son rapport, voué à l’échec, avec l’autre sexe. Ainsi défile une cohorte de femmes, réelles et fantasmées, qui de l’enfance à l’âge adulte se sont imposées de manière obsessive à l’écrivain «par leur chair et par leur sang». La «confession», déclinée en six parties, se présente ainsi sans complaisance. sinon peut-être dans cet étonnant exhibitionnisme avec lequel se décrit un narrateur qui, du début à la fin, prétend être un incorrigible voyeur. Trad. par Jean-Paul Gratias. Éd. Rivages, 2011, 277 p.