Carton : Collectif

Un homme, l’«acousticophile» de Pascal Girard, trouve sa stimulation sexuelle dans les cris poussés par des joueuses de tennis qu’il enregistre. Sous la plume de John Martz, un petit garçon savoure les magazines coquins qu’il trouve cachés dans le sous-sol de ses grands-parents. «La cabine à un oeil» de Benjamin Adam permet de voir ce qui se passe dans les douches des filles. lesquelles ne l’ignorent pas. Comme tout recueil où alternent les contributions de niveaux divers, ce «collectif érotique» de bandes dessinées se distingue moins par l’unité du livre ou d’un quelconque propos (ici plutôt léger) que par les exceptionnelles signatures que l’on y trouve et par le délicat travail éditorial de La Pastèque. À défaut de pouvoir se rincer l’oeil, le contenu étant plutôt timide, on feuillettera Carton tel un beau livre permettant d’apprécier le ton et les talents de l’heure, tant locaux qu’étrangers. Éd. La Pastèque, 2011, 60 p.