Diane Labrecque : Je mourrai pas zombie
En 2009, Diane Labrecque attirait l’attention avec Raphaëlle en miettes, portrait d’une femme à la dérive, que peu de choses raccrochent à la vie sinon de furieuses pulsions sexuelles. Je mourrai pas zombie est à la fois bien différent et proche du précédent. Si nous suivons cette fois Dib, une femme de 35 ans qui décide de revisiter son adolescence et le triangle amoureux qui l’a marquée, la protagoniste est elle aussi engagée dans l’improbable projet de faire la paix avec son passé. Tentative fortement teintée par l’alcool, le mal-être, l’impression d’avoir échappé en chemin de grands morceaux de rêves. Le tout conjugué aux maux et aux mots des nombreux artistes qui traversent le livre, Beethoven, Camus, Ducharme surtout. Avec des thèmes en apparence un peu usés, l’auteure signe un objet qui lui appartient bel et bien. Éd. Hurtubise, 2011, 240 p.