La «rock’n’roll high school» devrait octroyer un doctorat honoris causa à chacun des 18 auteurs de polars français qui viennent déposer autant de roses noires en forme de nouvelles sur la sépulture des Ramones. Le ton suinte l’adulation adolescente dans ces folles affabulations mettant en vedette les personnages bédéesques qu’étaient, en blue jeans et blousons de cuir, Joey, le sensible, Johnny, le trublion (méfiez-vous, il pourrait détourner un avion!), Dee Dee, l’instable, et Tommy, le discret. On commémorera aussi l’épiphanie vécue par le jeune boutonneux moyen à l’écoute des premières notes supersoniques du prophétique Blitzkrieg Bop. Jean-Luc Manet raconte quant à lui comment un bénin fromage au lait cru a déjà mis en péril un concert des pères du punk. À lire le volume à 11 en sniffant de la colle. Éd. Buchet/Chastel, 2011, 224 p.