Frédéric Beigbeder : Premier bilan après l’apocalypse
David Desjardins
Peu importe le jugement réservé au romancier, l’auteur de 99 francs compte parmi les plus efficaces ambassadeurs de la littérature. Et s’il joue au réac en annonçant la mort du roman à l’ère du numérique, on pressent le prétexte pétaradant pour célébrer les 100 titres qui sont, selon lui, autant d’incontournables modernes du genre. De Hemingway à Easton Ellis, en passant par Blondin, Perec et Houellebecq, le chroniqueur littéraire aligne les vignettes hagiographiques et convoque le lecteur à une célébration où le style et l’intelligence triomphent. Si bien qu’au final, on se moque du livre numérique, convaincu que tant que le roman pourra compter sur d’aussi vibrants passeurs que Beigbé, il ne sera pas menacé. Éd. Grasset, 2011, 430 p.