Delaf et Dubuc : Les nombrils. Un couple d'enfer
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Delaf et Dubuc : Les nombrils. Un couple d’enfer

Karine, l’héroïne des Nombrils, adopte le look gothique dans le cinquième album de la série signée Delaf et Dubuc, Un couple d’enfer.

La voix de Maryse Dubuc, de Delaf et Dubuc, le duo derrière la série Les nombrils (avec un "l" sonore ou pas, tout dépendant du côté de l’océan où vous vous trouvez), est fébrile au bout du fil. Excitation palpable à l’aube de la tournée de promotion qui mènera le couple dans les salons et librairies de la France et de la Belgique. "On doit aussi se rendre dans un festival de BD à l’île de la Réunion. On y a été invités par le passé, mais on n’avait pas pu y aller. Ça fait partie des petits plaisirs de la vie de bédéiste", se réjouit la Sherbrookoise derrière l’un des plus grands succès du neuvième art québécois, porté par la mythique maison Dupuis.

Cinquième album de la série, Un couple d’enfer rattrape là où on les avait quittées Vicky, la rusée, Jenny, la singeuse, et Karine, l’effacée. Effacée… enfin, plus vraiment depuis l’arrivée d’Albin, son mystérieux chum aux côtés de qui elle inaugurera un nouveau look, une nouvelle personnalité. Exit le pantalon rose et les barrettes dans les cheveux, c’est toute de noir gothique vêtue, version bubble gum de Marilyn Manson, que l’ado déambule maintenant à l’école. Des personnages plus riches, une histoire encore mieux ficelée, constate-t-on. Un pas de plus vers le roman graphique? "Comme c’est ce qu’on lit principalement, ça exerce inévitablement une influence sur notre travail. On s’est aussi rendu compte qu’expliquer les motivations des personnages, leur donner plus d’épaisseur, même s’ils demeurent assez typés, sert le gag au bout du compte. Le gag est notre objectif principal, mais on ne s’empêche pas d’étoffer davantage les intrigues."

Vêtement-symptôme de l’hypersexualisation des jeunes filles, le chandail bedaine compose toujours, malgré la perte de vitesse du bout de tissu révélateur dans les polyvalentes, l’élément de base du look de Jenny et Vicky. Les bédéistes ont-ils envisagé d’offrir à leurs héroïnes une transformation extrême? "C’est une question qu’on nous pose souvent. On y a songé, mais finalement, on pense que ce look-là contribue à typer encore plus les personnages, à les rendre plus amusants. Jenny et Vicky sont souvent déconnectées, pourquoi ne le seraient-elles pas sur le plan vestimentaire?"

Les nombrils. Un couple d’enfer
de Delaf et Dubuc
Éd. Dupuis, 2011, 52 p.

Séance de signatures
Le 10 novembre de 18h à 21h
À la Biblairie GGC de Sherbrooke

Les nombrils. Un couple d'enfer
Les nombrils. Un couple d’enfer
Delaf et Dubuc
Dupuis