Festival du jamais lu : Mots en liberté

Anne-Marie Olivier

a découvert le Festival du jamais lu il y a quelques années. "J’ai été renversée par la pertinence, la liberté des plumes que j’ai rencontrées là, raconte-t-elle. Plus tard, j’y ai présenté un texte. Je pouvais faire ce que je voulais (sauf être inoffensive) et aller au bout de ce que je désirais dire sans censure."

Avec Marcelle Dubois, sa codirectrice artistique, elle est partie du même principe pour élaborer la programmation de la première édition québécoise de l’événement. "C’est une fête de la parole, qui va aller dans toutes les directions et témoigner de la vitalité, de l’intelligence et de la diversité des paroles contemporaines."

Une quinzaine d’auteurs de la nouvelle génération y proposeront des textes dont l’encre n’est pas encore sèche. "Il y a beaucoup d’acteurs-créateurs à Québec, alors on met ça de l’avant. Dans la soirée du jeudi, les auteurs (Érika Soucy, Jocelyn Pelletier, Joëlle Bond, Steve Gagnon et Édith Patenaude) font eux-mêmes la mise en lecture d’un extrait d’une pièce en gestation et certains y jouent", illustre-t-elle.

Le lendemain, une table ronde animée par Olivier Lépine sera l’occasion de discuter de la place de l’auteur dans la cité avec les dramaturges Sarah Berthiaume, Daniel Danis, Alexandre Fecteau, Steve Gagnon, Isabelle Hubert et Christian Lapointe.

Suivra un cabaret corrosif où on pourra entendre des textes (essais, poèmes, etc.) d’une dizaine d’auteurs, dont Olivier Choinière, Fabien Cloutier, David Desjardins, Philippe Ducros, Emmanuelle Jimenez et Catherine Léger. "On leur a demandé de nous dire tout haut ce qu’ils pensaient tout bas", précise-t-elle. Un beau melting-pot en perspective.