Matthieu Simard : La tendresse attendra
C’est avec soulagement qu’on voit l’auteur de Ça sent la coupe réinvestir ici son territoire comico-réaliste de prédilection, celui des relations qui foirent et de la quotidienneté bouleversée. Ravagé par le départ de sa blonde, un romancier coupe court à sa léthargie, dit adiós au monde des lettres (surtout aux satanés salons du livre) et va se faire engager chez un plombier. Un des amis du nouveau célibataire s’en étonnera, comme le lecteur qui aime cette façon qu’a Matthieu Simard d’arracher ses personnages à leurs vies ordinaires en les poussant sur des avenues absurdes. Le plaisir tient beaucoup à cette prémisse farfelue, mais également à l’écriture vive, modeste, toujours drôle, ainsi qu’à une poignée de bonnes vannes sur le milieu du livre. Éd. Stanké, 2011, 208 p.