Maude Smith Gagnon : Un drap. Une place.
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Maude Smith Gagnon : Un drap. Une place.

Si seulement il nous était tous donné de savoir observer et nommer une lumière, une averse, comme Maude Smith Gagnon, récipiendaire du prix Émile-Nelligan pour Une tonne d’air, son précédent recueil. «Il ne fait pas encore sombre, mais le soleil a disparu. Une soirée sans vent. Par endroits les nuages se desserrent», écrit-elle en toute égalité d’âme, dans une prose elliptique qui doit quelque chose à la littérature japonaise. À Natashquan, au Viêt Nam ou à Montréal, la poète porte une scrupuleuse attention aux choses et oppose un rassérénant refus du lyrisme qui, drôle de corollaire, pointe droit vers le tyrannique désir de récits (donc de sens) présidant à notre rapport au littéraire (et au monde). Regarder par la fenêtre avec elle, simplement, sans se poser de questions, apaise les tourments. Éd. Triptyque, 2011, 94 p.

Un drap. Une place.
Un drap. Une place.
Maude Smith Gagnon
Triptyque