2011 vue par Michel Jutras : Bilan culturel
Rétrospective 2011

2011 vue par Michel Jutras : Bilan culturel

Au moment où ont été imprimées ces lignes, Michel Jutras en était à sa dernière journée en tant que directeur des arts et de la culture de la Ville de Trois-Rivières. Le nouveau retraité revient sur une année marquante, riche en émotions et en création.

« On a souvent dit que je savais raconter les choses », confie Michel Jutras en toute humilité. C’est ce qui a convaincu l’homme de se lancer dans le processus d’écriture, même s’il ne se considère toujours pas comme un auteur dans le sens convenu du terme. Il avoue d’ailleurs que l’ébauche de son premier recueil d’histoires poétiques, L’autre bord du lac (Le Sabord, 2011), est restée sur le coin de son bureau bien longtemps.

Finalement, de belles discussions avec son ami Denis Charland, des Éditions d’art Le Sabord, l’ont persuadé de sauter dans le vide cette année. « Ça a été de belles surprises, de beaux moments », explique l’écrivain, qui a même été finaliste au prix de littérature du Gala Arts Excellence.

COUP DE COEUR / COUP DE GUEULE

Michel Jutras est aussi un fan d’arts visuels, comme en témoigne la page couverture de son livre, qui présente une oeuvre de l’artiste trifluvien Benoît Perreault intitulée Jeune pirate de l’air. « Son travail est porteur d’une certaine critique sociale, un peu iconoclaste sur les bords. » L’ont aussi marqué cette année les artistes Frédérique Guichard, Pascal Blanchet et Guy Langevin. « Je suis toujours marqué par le travail de Guy. Il a un talent fou », s’exclame-t-il. Ce qui l’entraîne vers sa petite déception: » On a des artistes incroyables ici, qui font des carrières internationales. Pourtant, le traitement réservé aux artistes en arts visuels n’est pas à la hauteur », se désole-t-il.

Concernant la cuvée littéraire 2011, il promet de faire ses devoirs pour l’an prochain. « Le manque de temps, c’est le drame de ceux qui travaillent », s’excuse celui qui a aussi quitté ses fonctions de directeur général de la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières un peu plus tôt cette année. « J’aurai désormais plus de liberté pour lire! »