Nicolas Lévesque : Les rêveries de la Plaza St-Hubert
Dominic Tardif
Décidément, c’est la saison des psys. Après Maxime-Olivier Moutier, voici Nicolas Lévesque qui s’absente de son cabinet pour une journée de lèche-vitrine rêveur au royaume du kitsch. Tout passe dans l’agrégateur du piéton (question nationale, urbanisme, rapport aux patients, filiation, souvenirs personnels) qui digresse et digresse et s’abandonne à son courant de conscience pour tisser un vaste petit livre-digression. Basta la littérature respectueuse des frontières génériques, Lévesque s’arroge tous les droits (même celui de parfois nous ennuyer), passe du trivial au savant dans la même page, une audace que l’essai québécois (ici très près du récit) se permet trop peu souvent. Éd. Nota Bene, 2011, 86 p.