David Foenkinos : Les souvenirs
Ayant joliment traité du deuil dans La délicatesse, David Foenkinos poursuit dans cette même veine avec ce neuvième roman où se reconnaissent, en mode ultraléger, quelques motifs proustiens. Alors que sa grand-mère vient d’être placée en centre d’accueil, un aspirant écrivain devient son complice lors d’une fugue en Normandie, sur les lieux de l’enfance de la nonagénaire, provoquant chez lui des réflexions sur le temps qui fuit. Truffé d’irrésistibles digressions en forme de souvenirs de différentes personnalités (Nietzsche, Fitzgerald, Gainsbourg…), le récit familial se tisse en une suite d’observations justes, tendres et cocasses. D’une enveloppante mélancolie, Les souvenirs démontre une fois de plus la grande habileté de Foenkinos à jongler avec la gravité et la désinvolture, sans jamais forcer le pathos ni l’effet comique. Éd. Gallimard, 2011, 266 p.