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Doug Harris : T’es con, point

Tu dois admettre que c’est saprément efficace, cette narration à la deuxième personne du singulier. Ça saisit, comme une armoire à glace qui te prend par le collet. Tu dois aussi reconnaître que tu as bien aimé traîner avec les branleurs que l’Anglo-Montréalais Doug Harris imagine dans son premier roman. C’est vrai que tu aurais préféré ne pas être assommé par une telle litanie de détails, que tu t’es parfois demandé à quoi rimaient les douces dérives à travers la métropole du narrateur Lee Goodstone. Sauf que le gringalet te fait penser à certains de tes amis que tu n’aimes pas vraiment, mais que tu ne peux te résoudre à abandonner tant ils trouvent toujours le bon mot pour t’arracher un fou rire, pour conjurer le sort. Tu comptes d’ailleurs offrir ton exemplaire à l’un d’entre eux qui tripe fort sur Matthieu Simard.

T’es con, point
Doug Harris
Stanké