Maintenant que la poussière est un peu retombée autour des places boursières mondiales, que reste-t-il des mouvements d’occupation qui ont marqué l’année 2011? Que reste-t-il, en particulier, d’Occupy Wall Street, parfait symbole de la grogne populaire à l’égard du fameux «1%» qui possède quasi tout? Ce livre, collage de textes souvent écrits au cœur du campement par de jeunes écrivains, professeurs et journalistes (dont ceux du magazine n+1), nous replonge dans la joyeuse cacophonie d’un groupe de manifestants évidemment hétérogène, dont le seul point commun est la conviction qu’un capitalisme débridé met la planète en péril. Ces «essais et témoignages des indignés» constituent par ailleurs un état des lieux post-Occupy, et pose une grande question que résume bien Jade Lindgaard dans l’introduction rédigée pour la traduction française: «Délogés de leurs campements, et donc de leur lutte originelle, les mouvements Occupy parviendront-ils à occuper les imaginaires et à décapitaliser les esprits?»
