La parution du 4e volume de la série Esteban, créée par Matthieu Bonhomme en 2007, nous donne l’occasion de commencer – ou recommencer – la lecture depuis le début. D’abord publiée aux éditions Milan, elle paraît désormais chez Dupuis où le jeune héros trouve très bien sa place parmi les grands classiques de la maison. Jeune Amérindien orphelin embarqué sur un baleinier, Esteban est désormais le seul de son équipage à ne pas avoir été mis aux arrêts à la suite de fausses accusations de piraterie. S’il semble difficile de faire sortir ses camarades de prison, pourquoi alors ne pas tenter d’y entrer? Bonhomme propose ici une suite digne des albums précédents où l’on retrouve tout son talent pour créer des images fortes et un scénario enlevant et riche en action. Un travail sérieux. Bien qu’il soit tout jeune, la quête d’Esteban n’a rien d’enfantin. Matthieu Bonhomme possède un rare talent qui lui permet de créer un héros en bonne et due forme au destin à la fois divertissant et tragique. Ses aventures sauront ainsi plaire à la fois aux jeunes avides de rebondissements et aux amateurs de grandes séries plus sérieuses. Car on ne rigole pas beaucoup avec Esteban. On nous épargne les gags et les éléments comiques qui jalonnent trop souvent ce genre de séries "pour tous" afin de laisser la place à des personnages graves et profonds qui évoluent dans un scénario dense et bien campé historiquement, où rien ne semble laissé au hasard. On espère la suite très bientôt! Éd. Dupuis, 2012, 54 p.