R.J. Ellory : Les anges de New York

Si la télésérie The Sopranos avait été un roman, il aurait sans doute ressemblé à cette sordide incursion dans la pornographie juvénile que propose R.J. Ellory. À l’instar du mafioso du petit écran, Frank Parrish, inspecteur du NYPD aux méthodes discutables, est un homme solitaire qui doit confier ses tourments familiaux et professionnels à une psychologue. Ponctuée de ces rencontres, où Ellory brosse efficacement un tableau peu reluisant de l’Amérique des années 60 à nos jours, l’enquête de Parrish nous est racontée avec force dialogues incisifs, lesquels dament le pion aux descriptions sommaires mais troublantes. D’un rythme soutenu, Les anges de New York se termine toutefois de façon un peu bâclée, voire poussive, alors que, hâtivement, on épingle le coupable et révèle la vérité sur le père de Parrish, flic héroïque et corrompu. Sonatine Éditions, 2012, 556 p.