Stéphanie Pelletier : Quand les guêpes se taisent
Chaque rentrée littéraire nous amène, à travers des dizaines de nouvelles plumes honnêtes mais sans plus, quelques signatures dont on sait qu’elles vont s’inscrire dans la durée. Dix pages suffisent à nous convaincre que Stéphanie Pelletier fait partie de celles-là. L’auteure originaire de Métis-sur-Mer explore des thématiques bien connues, celle surtout de la mort proche et de l’obligation dans laquelle elle nous place de trouver des raisons de continuer, mais, comme toujours en littérature, tout est dans la manière. Personnages croqués en quelques traits, émotion à fleur de mots, écriture très rythmée, voilà 14 nouvelles étonnantes de maîtrise, où éros et thanatos dansent joue contre joue et font de la vie une grande fête des sens. Quand les guêpes se taisent a décidément tout pour plaire à la critique comme à un large lectorat. Éd. Leméac, 2012, 120 p.