Festival de la BD francophone de Québec : La BD sous toutes ses coutures
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Festival de la BD francophone de Québec : La BD sous toutes ses coutures

Pour une 26e fois, le Festival de la BD francophone de Québec animera du 10 au 14 avril, tous genres confondus, l’univers bédéesque de la Capitale.

Cette année, au Festival, la présence féminine est forte. Très forte. Une première. «Jamais dans notre histoire on a invité autant d’auteures, du Québec ou de l’étranger», observe Thomas-Louis Côté, directeur général de l’événement. Ainsi, parmi les invitées européennes, le public de Québec aura l’occasion d’aller à la rencontre d’auteures telles que Pénélope Bagieu (La page blanche), Marzena Sowa (Marzi) ou encore Capucine (Sophia délivre Paris, rédigé avec Libon). D’ailleurs, ce dernier sera aussi de passage, porteur des réflexions sur la planète littéraire de sa série Animal lecteur. Ces rencontres sont d’intérêt, oui pour le public, mais également pour les auteurs eux-mêmes: «Bédéiste, c’est bien souvent un métier solitaire. Un événement comme le Festival, ça donne aux auteurs l’occasion de se rencontrer, de mettre en branle des collaborations», explique M. Côté.

Ainsi, les auteurs étrangers côtoieront au fil du Festival de nombreux bédéistes d’ici. Établis ou en train de s’établir. Citons tout particulièrement Delaf et Dubuc (Les nombrils), Iris et Zviane (L’ostie d’chat), Michel Rabagliati (Paul au parc), Réal Godbout (L’Amérique)… Ou encore, côté relève, Boum, dont La petite révolution a séduit lecteurs et critiques à sa sortie, l’automne dernier. Tout ça, dans un esprit de camaraderie, à l’image du milieu de la BD de Québec. «Il faut dire qu’ici, le milieu de la BD est tissé serré. Il y a beaucoup d’entraide entre les auteurs, quel que soit leur style, leur genre de prédilection. Et ça, ça permet à différentes collaborations, à différents projets d’être menés de front», explique Thomas-Louis Côté.

Dans cet esprit, le Festival travaille de concert avec le Musée national des beaux-arts où, le 11 avril, on projettera le film Le veilleur, suivi d’un échange sur l’état actuel de la BD. Au Musée de la civilisation, c’est une exposition sur le Journal de Spirou (du 9 avril au 12 mai), un tournoi d’impro BD (13 avril) et une soirée cosplay (12 avril) qui sont prévus.

Cette dernière s’insère d’ailleurs dans la vaste programmation manga offerte par l’Institut canadien de Québec, avec notamment deux expositions présentées à la bibliothèque Gabrielle-Roy, réalisées sous le commissariat de Mira Falardeau. «Dans L’art du mouvement, je présente ce qui fait qu’on accroche dans le manga, qu’on n’est plus capable de déposer le livre», indique-t-elle. Au menu: les codes graphiques, icônes associées à tel ou tel sentiment, très présents dans le manga, ainsi que les trucages et jeux dans l’image. «Bref, on prend une loupe et on dissèque tout ce qu’il y a dans la planche.» L’autre exposition, Raconte-moi un manga, est pensée en fonction d’un dialogue entre parents et enfants, mangas d’hier et d’aujourd’hui, titres actuels et titres anciens, en passant par des incontournables du genre, dont Noriko Tetsuka et Jiro Taniguchi.

Du 10 au 14 avril

En divers lieux

Info sur fbdfq.com