Festival de la BD | La Shop à bulles : Colocation créative
Bédéiste, un métier solitaire? Pas obligé! Quatre bédéistes de Québec ont plutôt choisi de se réunir et de créer leur atelier BD, La Shop à bulles.
«Un atelier, ça nous permet d’éviter d’être dans notre caverne à longueur de journée! Mais c’est surtout pour partager sur nos expériences, apporter aux autres nos perspectives, avoir un regard immédiat sur notre travail», avance Djief. Il avait eu l’idée de La Shop à bulles en 2011. «Au départ, c’était un peu un atelier virtuel: on avait commencé à s’envoyer des pages, à échanger», explique Mikaël. L’idée d’un atelier bien réel s’est vite imposée. D’abord à trois, puis à quatre, avec l’arrivée successive de Richard Vallerand et Jean-Philippe Morin dans le décor, pour un atelier entièrement dédié à la BD.
Au fil des mois, l’endroit est rapidement devenu un incontournable dans le paysage BD de Québec. Visite d’auteurs d’ici et d’ailleurs. Mentorat. Interventions dans les classes. Ou réalisation conjointe d’événements à saveur BD, qu’on pense, par exemple, au Mille planètes proposé lors du dernier Québec en toutes lettres. «Ce sont des occasions qu’on n’aurait pas nécessairement eues si on avait été chacun de notre côté», note Djief.
«Mais, dans cette colocation créative, il n’en reste pas moins qu’on a quatre styles bien différents», précise Mikaël. Cartoon. Documentaire. Fantastique. Western. Réaliste ou non. Adulte ou jeunesse. Tout y passe. «C’est un peu à l’image de ce qui se fait en BD à Québec», ajoute-t-il. «Mais, à travers tout ça, la base du métier est la même, quel que soit le style», remarque Djief. «Quand on parle de nos projets, nos collègues sont capables de se mettre dans nos souliers. On essaie de trouver les éléments qui servent le mieux l’histoire», ajoute Richard Vallerand. «Et, dans tout ça, on trouve un bon équilibre de travail, entre les moments où on a besoin d’être seuls dans nos pensées et ceux où l’on souhaite échanger», complète Jean-Philippe Morin.
Pour l’instant, l’atelier est situé dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, mais il est appelé à évoluer au fil des prochaines années. «Je sais que d’autres personnes seraient intéressées à agrandir l’équipe, indique Jean-Philippe Morin. Sachant qu’un lieu comme ça existe, ça donne le goût!»
Festival de la BD
Jusqu’au 14 avril
Info sur fbdfq.com