Tenir salon: : Quand Maxime-Olivier Moutier joue à Mlle de Scudéry

Le 27 novembre prochain, le sous-sol du Cercle se transforme en boudoir littéraire avec l’événement Tenir salon. Maxime-Olivier Moutier, en hôte de la soirée, ramène le 17e siècle à la mode.

Au pied de la lettre

«L’idée de relancer le salon littéraire vient d’un salon physique. À la maison, j’accueillais des concerts privés, et je me suis dit qu’on pourrait faire la même chose avec des auteurs», explique Simon Dumas, directeur général artistique des Productions Rhizome, qui a créé l’événement. «J’avais raté une causerie à la librairie Olivieri avec Catherine Mavrikakis et Nathanaël et j’étais très déçu. Je voulais absolument que ce genre de rencontre ait lieu à Québec!»

Ce salon littéraire nouveau genre, où auteurs et spectateurs se rassemblent pour jaser littérature, peut sembler totalement déphasé aujourd’hui (celui de Mlle de Scudéry était déjà raillé à son époque). L’organisateur ne s’en cache pas : «La formule de l’entrevue à la Apostrophes a été vue comme ringarde par une certaine intelligentsia issue des médias comme la radio et la télé, mais on avait envie de faire autre chose que “ton roman en 30 secondes ou moins”. On voulait que les auteurs prennent le temps d’aborder un sujet, de créer un dialogue avec le public.»

Party de cuisine version salon

Avec l’aide de Caroline Simonis, directrice artistique du Cercle, Simon Dumas a lancé l’idée de créer un vrai salon au sous-sol de la salle de spectacle. Le public est invité à partager l’intimité d’une rencontre entre un hôte, en l’occurrence Maxime-Olivier Moutier, et deux invités, Andrée A. Michaud et Marc Séguin pour la séance du 27 novembre. La discussion, à mi-chemin entre le salon des 17e et 18e siècles et l’entrevue façon Bernard Pivot, aura pour thème «Inquiétante étrangeté», qui est le thème du mois au Cercle.

Trio gagnant

L’hôte de ce salon moderne, Maxime-Olivier Moutier, est écrivain et psychanalyste. Son dernier roman, Scellé plombé, est paru aux éditions du Marchand de feuilles en octobre 2013. Il recevra le peintre et auteur Marc Séguin, dont le roman Hollywood a été finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général, et l’auteure Andrée A. Michaud, lauréate du Prix du Gouverneur général pour Le Ravissement et du prix Ringuet pour Mirror Lake. 

À quoi peut-on s’attendre en prenant place dans un fauteuil ce soir-là? «À tout! La soirée a un canevas, mais n’est pas formatée. L’hôte n’est ni animateur ni intervieweur : il doit s’assurer que la discussion va dans les deux sens. Les auteurs liront peut-être des textes, les spectateurs deviendront peut-être des participants, c’est à Maxime-Olivier de le décider!» lance Simon Dumas. Chose certaine : on préconise d’arriver tôt au Cercle, car la popularité inattendue de l’événement a forcé les Productions Rhizome à faire la prévente de billets. Comme quoi les idées ringardes et la littérature ont encore la cote.

Maxime-Olivier Moutier tient salon, le 27 novembre prochain au Cercle (228, rue Saint-Joseph Est, www.le-cercle.ca), à 20 h 30 (portes : 20 h)