Catherine Mavrikakis / Martine Delvaux : Guerrière(s) et gorgone(s)
Deux essayistes et romancières des éditions Héliotrope publieront en avril des essais qui se font écho, cet hiver. D’un côté, Catherine Mavrikakis (Le ciel de Bay City, Omaha Beach, Les derniers jours de Smokey Nelson, chez Héliotrope, et Fleurs de crachat, chez Leméac, entre autres) s’attarde à l’histoire de Diamanda Galás, chanteuse, musicienne et performeuse américaine dont l’oeuvre a été fortement influencée par la thématique du sida. Mavrikakis retrace librement le parcours des années-sida de Galás, dans l’essai Diamanda Galás. Guerrière et Gorgone.
Dans la même veine, sa collègue Martine Delvaux (C’est quand le bonheur?, Rose amer et Les cascadeurs de l’amour n’ont pas droit au doublage, chez Héliotrope, et plus récemment, Les filles en série, aux Éditions du remue-ménage) se penche, dans l’essai Nan Goldin. Guerrière et Gorgone, sur le parcours de la photographe américaine Nancy «Nan» Goldin, qui a travaillé particulièrement les thématiques du deuil lié au sida, de la toxicomanie, de la marginalité dans la communauté LGBT. Delvaux y croisera par le fait même des éléments de son propre parcours biographique.
Ainsi, Delvaux et Mavrikakis se retrouvent dans ces essais chez Heliotrope, après avoir collaboré à maintes reprises lors de travaux de recherches universitaire en littérature. Ces deux essais qui se feront échos en avril permettront de mettre l’accent sur les travaux de deux artistes d’une même génération, post-baby boom (elles sont nées respectivement en 1955 et 1953), qui s’est développée dans les premières années de l’apparition du sida.