L'évolution du métal québécois No Speed Limit (1964-1989) : Les racines du métal québécois
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L’évolution du métal québécois No Speed Limit (1964-1989) : Les racines du métal québécois

Après plusieurs faux départs, le livre L’évolution du métal québécois No Speed Limit (1964-1989) est enfin disponible. Le projet, né dans la tête de l’ancien chanteur de Neuraxis Ian Campbell, a pris forme sous la plume du journaliste Félix B. Desfossés.

L’idée d’écrire un livre sur l’histoire du métal québécois n’est pas nouvelle: «Plusieurs personnes que j’ai rencontrées pour la rédaction de L’évolution du métal québécois (ÉMQ) étaient cyniques parce qu’on les avait déjà contactées pour des projets qui n’avaient pas abouti», raconte Félix B. Desfossés. En ce qui le concerne, le journaliste spécialisé en histoire du rock ne pensait pas que l’entreprise prendrait une telle ampleur: «Je pensais que toute l’histoire entrerait dans un seul livre d’environ 300 pages.»

C’est en 2012 qu’il a réalisé qu’il faudrait plus d’un volume pour raconter l’évolution du métal québécois jusqu’à aujourd’hui. À ce moment-là, ça faisait déjà cinq années qu’il s’investissait à temps partiel dans l’aventure initiée par Ian Campbell, ex-chanteur du groupe death métal Neuraxis: «Comme je suis un spécialiste de la musique des années 1960 et un peu des années 1970, il m’avait demandé d’écrire sur les racines du métal», se souvient le journaliste.

À l’origine, Félix devait écrire seulement sur la période 1960-1970 et Ian prendre la relève pour la décennie 1980. C’est après avoir réalisé un webdocumentaire sur le hardcore québécois pour la défunte plateforme Bande à part que Félix a accepté, à la demande de Ian, d’ajouter les années 1980 à son mandat. Le fait qu’il connaissait davantage la scène punk ne constituait pas un obstacle. Il le démontre par de nombreux exemples dans les premiers chapitres de l’ÉMQ, les racines du rock garage, du rock yéyé, du glam rock, du punk et du métal sont communes. Par exemple, on découvre dans le livre que Michel «Away» Langevin (batteur de Voivod) a été influencé par Danger, un groupe glam rock avec une attitude punk.

Travail de moine

Au total, Félix a fait 82 entrevues et écouté des centaines d’albums et de démos. Il a aussi constaté que Voivod n’est pas le premier groupe métal québécois comme on l’affirme souvent, mais qu’il est le plus important des pionniers: «Sans Voivod, il n’y a rien d’autre. Pour moi, Voivod c’est la vis dans le milieu de la chaîne de l’évolution de la musique qui fait que tout se tient. J’ai fait plusieurs entrevues avec Michel, et quand il me disait que Piggy écoutait Pollen ou Morse Code Transmission et que lui tripait sur Danger, Discharge ou Exploited, ça validait mes informations et m’indiquait comment orienter mes recherches», explique le journaliste au sujet de son processus de travail. Il ajoute: «Ça a été fascinant de voir tous les morceaux du casse-tête prendre leur place.»

Un casse-tête qu’il a complété avec le soutien de Ian: «J’ai fait la recherche et écrit le texte, mais c’est lui qui a mené le projet», précise Félix, avant de souligner le travail de mise en page d’Annick Giroux (CauchemarHellbent for Cooking: The Heavy Metal Cookbook) qui met bien en valeur les entrevues qu’il a effectuées. Il est également très reconnaissant à Michel Langevin d’avoir prêté un dessin pour l’illustration de la couverture: «C’est la plus belle chose qui pouvait arriver pour terminer le livre.»

L’évolution du métal québécois No Speed Limit (1964-1989), Éditions du Quartz, Félix B. Desfossés, concepteur Ian Campbell, 2014, 288 pages.

Les dates de la tournée de lancement: 

3 octobre Salle Évolu-Son de Rouyn-Noranda avec Killitorous et B.A.R.F.  

4 octobre au Bar billard l’Ad Hoc d’Amos avec Killitorous et B.A.R.F.

10 octobre à la Salle Unisson de Québec avec Soothsayer, Ancestors Revenge

11 octobre aux Katacombes de Montréal avec invités spéciaux Voivod

24 octobre Bar Le Magog de Sherbrooke avec Soothsayer