En lecture : Nouveau livre de Manu Militari: Le sourire de Leticia

Globetrotteur, Militari n’avait pas en tête l’idée de publier un quelconque livre lorsqu’il a commencé l’écriture de son carnet de voyage dans la petite ville colombienne de Leticia, en 2015.

«Tout ce que je voulais faire, c’était donner des nouvelles à mes amis de Montréal. De fil en aiguille, j’étais de plus en plus heureux de recevoir leurs commentaires, de savoir qu’ils aimaient ça et qu’ils en voulaient plus. Chaque soir, j’me forçais à écrire pour les divertir», explique-t-il. «Je suis revenu chez nous avec une trentaine de textes. Y a des gens qui m’ont dit que je devrais penser à les publier. Personnellement, je trouvais ça anecdotique et sans intérêt, mais j’me suis fait convaincre.»

Voulant donner plus de substance à son œuvre, le rappeur est retourné à Leticia au début de 2016. L’exercice d’écriture n’a toutefois pas été aussi bénéfique. «J’étais beaucoup moins inspiré, j’ai pas vraiment écrit…» admet-il. «J’ai plutôt décidé d’ajouter quelques anecdotes de mes anciens voyages. Je les ai mélangées à celles de Leticia afin que l’ensemble du livre coule bien.»

Petite ville frontalière de 30 000 habitants située dans le département d’Amazonas, au croisement des frontières de la Colombie, du Brésil et du Pérou, Leticia a été un coup de cœur instantané pour le rappeur originaire de Côte-des-Neiges : «Mon but, c’était d’aller au Brésil, mais les longs délais de visa m’ont amené à aller juste à côté, en Colombie. À mon arrivée à Bogotá, je vais t’avouer que je tournais en rond. C’est là que j’ai eu l’idée d’aller à Leticia, une ville frontalière perdue dans la jungle. Dès la descente de l’avion, j’ai trouvé ça enchanteur, j’ai eu un espèce de coup de foudre. J’y ai passé trois semaines.»

Le sourire de Leticia se déroule en partie à l’hôtel où Manu a accumulé les rencontres, les conversations et les expériences avec des personnages colorés. «Ceux qui sont habitués des voyages de backpackers vont vraiment se reconnaître dans mon histoire. À l’hôtel, y avait plein d’excentriques, d’artistes, d’aventuriers… Moi, j’adore ça ces places-là! Faut dire qu’à la base, je suis plus à l’aise dans un crackhouse qu’au Gala de l’ADISQ. On peut dire que j’me sens bien chez les fuckés.»

Le livre de Manu Militari sur le site web de Stanké
Page Facebook de l’auteur