Bernard Landriault : Entre avoir et être. Deux collectionneurs s’exposent
ÇA, c’est ce à quoi on ne s’attend pas, en art visuel : un collectionneur, Bernard Landriault, prend la plume et se révèle, révèle ses oeuvres qu’il a achetées, d’amour et d’admiration, au fil de 40 années, et avec son complice Michel Paradis, depuis 25 ans, par fascination pour les créations d’artistes qui ont su grandir avec eux. La collection Landriault-Paradis fait la part belle à l’art contemporain québécois et aux artistes du 21e siècle.
Raphaëlle de Groot, Chih-Chien Wang, Adad Hannah, Yann Pocreau, Raymonde April, ne sont qu’un échantillon du parcours de «collectionneur» de Landriault et Paradis. Je mets le mot délibérément entre guillemets car l’auteur apporte lui-même un bémol au nom, car l’expression agace, gêne : «Non seulement nous classe-t-elle comme acheteurs et bourgeois, mais elle objective la démarche et nous presse d’y trouver un sens.»
Textes, histoires, anecdotes, analyses savantes et honnêtes des oeuvres qui forment la collection, Entre avoir et être est ce qu’il convient d’appeler une autobiographie visuelle intîme d’une collection et de ses propriétaires; comme un manuel d’histoire de l’art contemporain. À lire, pour s’initier, se rappeler ou simplement admirer.
Éditions du passage, 2013, 218 pages.