Alors tout d’abord: non je n’ai rien vu de ce qui s’est passé au Mohawk. Je n’ai jamais eu un grand intérêt pour Tyler, The Creator, et je peux dire maintenant que ça m’a sauvé la vie. Donc les enfants, soyez attentifs quand je vous dis qui écouter, vous me remercierez peut-être un jour.
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La journée a commencé avec une entrevue devant public de Puff Daddy par Zack Greenburg, chef de pupitre «affaires et musique» pour Forbes. Sean Combs était là pour mousser Revolt, son projet de chaîne cablée «sociale». On n’a pas appris grand chose, mis à part que Diddy est capable d’être nerveux, ce qu’il a répété à plusieurs reprises. Ce fut plus sympathique qu’instructif, Combs n’ayant pas le panache et la verve d’un Kanye. Aucune question trop gênante n’est venue à lui sur le modèle d’affaire et la ligne éditoriale de ce projet qu’il décrit comme le «ESPN de la musique» (fouille-moi ce que ça veut dire). Diddy a bien expliqué que l’industrie du disque était chose du passé, mais il doit trouver troublant qu’à peine 10% des gens dans la salle ait levé la main lorsqu’on leur a demandé qui payait pour le câble.
Il est assez frappant de voir quelles sont les compagnies qui ont pignon sur rue. Ça illustre très concrètement le déséquilibre (connu) de l’industrie. Les «producteurs» de musique (les majors) sont complètement invisibles, mais les «distributeurs» sont omniprésents, avec de gigantesques installations: Pandora, Spotify, NPR, Soundcloud, etc. Les «périphériques» (ceux qui vendent des produits avec la musique) y sont bien établis aussi, comme les écouteurs Marley, le webzine Complex ou Vans. Difficile d’imaginer qu’un modèle où tout le monde veut manger et cuisiner, mais que personne ne veut faire l’épicerie, puisse durer éternellement.
Def Jam/Universal est la seule qui ne semble pas complètement dépassée par les événements. Le label fondé par Rick Rubin et Russell Simons a célébré ses 30 ans mardi avec 2 Chainz, Gunplay, Method Man, Schoolboy Q. Elle a poussé «à l’ancienne» la sortie du nouveau disque de YG, le prince de la Côte-Ouest, pendant le set du principal intéressé au Fader Fort. Affiches passées de main en main, coton ouaté promo pour le crew sur scène, un «street team», un homme sandwich et même le vieux Snoop ont été mobilisé pour annoncer My Krazy Life. Comme si l’internet n’avait jamais été inventé.
Seront considérés aujourd’hui: Showcase M pour Montréal + Poutine Party avec Kaytranada, Kevin Gates, IAMSU!, Mobb Deep, Caspa, Suicideyear, Shlohmo + Jeremih,