Denis Bouchard
La LNI ça été mon école. C’est là que j’ai appris à séduire… et à décevoir un public. C’est là que j’ai appris quels étaient mes ressorts comiques et dramatiques, ce que j’avais de singulier et de personnel, bref c’est là que j’ai développé mes outils d’acteur. C’est aussi là que j’ai appris à écrire… comme un acteur. Rien ne vaut l’ivresse d’une impro réussie mais aussi celle souvent plus constructive d’une impro ratée. Curieusement je me souviens surtout des réussies mais je sais qu’elles furent le résultat de toutes les ratées!!
Il n’y a rien qui me bouleverse plus que quelqu’un qui m’arrête sur la rue pour me rappeller telle ou telle impro que j’ai fait il y a plus de 30 ans. Je me souviens entre autre de cette impro longue, très longue, 20 minutes je crois, intitulé Le Banquet. Mixte , illimité et que j’ai fait finalement seul avec Robert Gravel. Je me souviens pas de tout, mais les émotions elles, sont éternelles.
J’ai une pensée en terminant pour André Malençon qu’on appelait affectueusement l’Ours et qui a sans doute été le seul coach au monde qui lors d’un lancement de claques étendaient ses deux grands bras pour protéger l’ensemble de son équipe les Noirs. Équipe qu’il a tenu à bout de bras (sans jeu de mot) pour en faire une dynastie au milieu des années 80.
Longue vie à la LNI et qu’elle continue à créer des moments inoubliables et pour les acteurs et pour les spectateurs.
Denis Bouchard