Jan-Marc Lavergne
J’ai déclaré, lors de mon intronisation au Temple de la Renommée en 2003, que m’étant présenté au célèbre repêchage de 1978, dans l’espoir de devenir joueur (et n’ayant pas été repêché), j’avais imaginé ce stratagème de tenir les statistiques pour pouvoir être quand-même là.
Et que toutes ces années, dans divers rôles (tous en fait), j’avais joué par procuration, à travers l’amour que je vouais à tous les improvisateurs de carrière et à ce jeu magnifique. Près de 15 ans plus tard, sorti rapidement du panthéon pour revenir sur le terrain, je me reconnais toujours dans ce discours.
Pendant que tout le monde s’employait à travailler l’instantané, le spontané, l’éphémère… moi je me suis garoché sans précaution sur l’archivisme… Du long terme; du notariat; du superflu devenu nécessaire. Mal m’en pris, je suis encore là.
Pendant qu’ils contaient des histoires, je notais l’Histoire. Et l’Histoire en redemande, pour se mettre à jour, pour ne pas briser le fil, pour servir le futur.
Atypique, vous dites? J’ai été heureux et fier en cela. Je le suis encore.
Jan-Marc Lavergne
Assistant, arbitre, entraîneur, maître de cérémonie, musicien, analyste, auteur… et toujours statisticien.