Luc Senay
Je profite de cette occasion pour faire un aveu. Avant d’œuvrer dans la LNI, je détestais cette organisation. Je m’explique. J’étais étudiant au baccalauréat en enseignement du théâtre à l’université du Québec à Montréal. La LNI présentait ses matchs à la salle Alfred Laliberté. Nous, nous présentions nos représentations du module théâtre dans cette même salle. À cause de la présence de la LNI, avec qui nous devions cohabiter, nous étions obligés de défaire et remontés nos décors. Le module de théâtre offrait 4 représentations de nos pièces; jeudi, vendredi, samedi et dimanche en soirée. La LNI présentait ses matchs le vendredi à minuit et le dimanche après-midi. Alors, nous montions notre décor pour le jeudi et le démontions le vendredi tout de suite après la représentation. La LNI jouait à minuit. Nous remontions notre décor le samedi et le démontions tout de suite après la représentation. La LNI jouait le dimanche après-midi. Nous remontions notre décor le dimanche après le match de la LNI et le démontions après notre dernière représentation. Faisons le calcul : nous montions et démontions trois fois notre décor en 4 jours. Croyez-moi, c’était suffisant pour les détester. En 1987 j’entrais, grâce à Marcel Lebœuf, dans l’équipe des rouges. La LNI jouait au Spectrum de Montréal. Durant plus de 25 ans, j’y ai tissé des amitiés indéfectibles. J’ai voyagé grâce à des tournées et ateliers en France, Belgique, Suisse, Italie, Congo, Maroc, Iqaluit, Haïti etc.
Aujourd’hui, je suis profondément reconnaissant envers la LNI.
Je crois que cette expérience a contribué à faire de moi une meilleure personne. Comme quoi, il est possible d’aimer ceux qu’on a détesté. Longue vie à la LNI !