Les 40 ans de la LNI
Luc Senay
Les 40 ans de la LNI

Luc Senay

Je profite de cette occasion pour faire un aveu. Avant d’œuvrer dans la LNI, je détestais cette organisation. Je m’explique. J’étais étudiant au baccalauréat en enseignement du théâtre à l’université du Québec à Montréal. La LNI présentait ses matchs à la salle Alfred Laliberté. Nous, nous présentions nos représentations du module théâtre dans cette même salle. À cause de la présence de la LNI, avec qui nous devions cohabiter, nous étions obligés de défaire et remontés nos décors. Le module de théâtre offrait 4 représentations de nos pièces; jeudi, vendredi, samedi et dimanche en soirée. La LNI présentait ses matchs le vendredi à minuit et le dimanche après-midi. Alors, nous montions notre décor pour le jeudi et le démontions le vendredi tout de suite après la représentation. La LNI jouait à minuit. Nous remontions notre décor le samedi et le démontions tout de suite après la représentation. La LNI jouait le dimanche après-midi. Nous remontions notre décor le dimanche après le match de la LNI et le démontions après notre dernière représentation. Faisons le calcul : nous montions et démontions trois fois notre décor en 4 jours. Croyez-moi, c’était suffisant pour les détester. En 1987 j’entrais, grâce à Marcel Lebœuf, dans l’équipe des rouges. La LNI jouait au Spectrum de Montréal. Durant plus de 25 ans, j’y ai tissé des amitiés indéfectibles. J’ai voyagé grâce à des tournées et ateliers en France, Belgique, Suisse, Italie, Congo, Maroc, Iqaluit, Haïti etc.

Aujourd’hui, je suis profondément reconnaissant envers la LNI.

Je crois que cette expérience a contribué à faire de moi une meilleure personne. Comme quoi, il est possible d’aimer ceux qu’on a détesté. Longue vie à la LNI !

40 ans de théâtre spontané…
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