Marcel Leboeuf
Je suis un finissant de l’école Nationale de théâtre du Canada. Je suis sorti en 1977 et presqu’au même moment la LNI voyait le jour. Ma première année d’improvisation fût celle de 1978. J’étais fasciné par le jeu. À l’école de théâtre j’ai appris à me connaître moi à travers différents personnages. Mais j’ai vraiment commencé à sentir ce que c’est de vraiment jouer en improvisant. La confiance que le jeu me donnais m’électrisait. J’ai eu comme coach à ma première année Roger Blais. Il y avait dans mon équipe Robert Lalonde , Louise Portal, Pierre Lenoir entre autre. Le jeu me transportait littéralement. Quand je ne jouais pas j’allais voir les autres. On avait peur d’affronter Normand Brathwaite, Gaston Lepage, Ghislain Tremblay. Tout était à inventer dans cette petite salle de spectacle qu’était la maison Beaujeu dans le vieux Montréal. Au début c’était un spectacle pour initiés. À la troisième année je dirais, le jeu est devenu populaire et très couru. Petit à petit plusieurs d’entre nous devenions les stars de l’impro. J’ai fait parti de l’équipe des noirs avec comme coach André Melançon. Dieu sait comme je l’aimais d’un Amour profond. Il savait choisir les bons mots pour me faire aller plus loin en impro. Ah! l’équipe des noirs. Avec Denis Bouchard , Claude Laroche , Suzanne Champagne , Sylvie Legault, Murielle Dutil, Kim Yaroshevskaya , Chantal Beaupré. Pardon à ceux et celles que j’oublie. Puis après au delà de six ans au moins avec les noirs j’ai fait partie de l’équipe des blancs avec comme coach Marcel Sabourin. Un autre que j’Aime profondément. Marcel savait nous emmener dans des univers tellement différent avant les matchs. Ça nous transportait automatiquement. J’ai fait de l’impro pendant au moins quinze années. J’y pense à tout les jours. Un de mes plus beau souvenir fut la première tournée en France en 80-81. Mon premier voyage en Europe. Nous étions allé montrer au Français comment faire de l’improvisation à la manière de la LNI. Deux mois de pure bonheur. Nous étions autour de 20 personnes dans le même autobus à parcourir la France avec les amis qui suivaient et les groupies Françaises et oui vous avez bien lu. Il y avait des groupies qui nous suivaient de ville en ville. Nous avons vécu tellement de choses sur la patinoire et à l’extérieur. Nous étions vraiment soudé les uns les autres. Je me rappel un soir , à Marseille je crois, Johanne Fontaine et Hélène Mercier étaient sortis les premières d’un restaurant et quatre jeunes Français dans une Renaud 5 avaient décidé de narguer les filles. Ils n’avaient pas vu que nous les gars nous étions sorti du resto et étions derrière la voiture. Claude Laroche c’était approché de l’auto pour leur demander c’était quoi le problème. Il avait un sac en bandoulière et le Français de lui demander un peu baveux ce qu’il y avait dans le sac. Melançon avec sa force herculéenne pris la voiture par le bas et ce mis à les secouer comme un cocotier et Claude Laroche de dire » j’ai de la marde pour toi dans mon sac « . Mémorable. J’ai tant de souvenir. Merci à Robert Gravel pour ce jeu. Tu me manques. Merci à Yvan Ponton. Merci Yvon Leduc. Yvon qui est là depuis le début et qui ne lâche pas. Merci à toutes celles et à tout ceux qui on suivi et qui continue d’aller voir les matchs. Vous faites de ce jeu un événement extraordinaire. J’ai la LNI tatoué sur le cœur à tout jamais.
Merci profondément.