Patrice L’Écuyer
La LNI….
C’est là que pour moi tout a commencé.
Ma première présence professionnelle sur scène, mes premiers applaudissements, mes premières claques, et le sentiment d’appartenance à une gang!
J’ai été un joueur très ordinaire jusqu’au jour où j’ai dû affronter seul Robert Gravel et Normand Brathwaite. J’étais terrorisé, j’ai foncé tête baissée sans penser à rien avec le sentiment d’abandon d’un sauteur de bungee, comme ça devrait toujours être finalement.
J’avais remporté l’impro et après la partie j’ai sû que l’équipe d’arbitres,Yvan Ponton en tête ,m’avait décerné l’étoile du match. La confiance venait d’apparaître sur la glace de la LNI pour la première fois et ne m’a plus lâché.
La LNI c’est ça, c’est un jeu extraordinaire pour développer ou détruire la confiance!
Quand t’as la chance d’être du « bon côté de la force » c’est un bonheur sans fin.
J’ai fait le tour de l’Europe en tournée avec la LNI 2 ou 3 fois, et quand j’ai vu les banderoles qui étaient suspendues en travers des grands boulevards de la ville de Lyon avec l’inscription: LES QUÉBÉCOIS SONT EN VILLE, j’ai compris que notre accent ne serait jamais un frein avec le public français, au contraire!
La LNI c’est un jeu universel qui rejoint même ceux qui n’ont jamais regardé le hockey.
Il faut avoir vu la tête des improvisateurs français devant un match des Canadiens de Montréal, en disant que ça ressemble beaucoup à la LNI pour comprendre l’audace et la grandeur de cette idée.
Je referais une tournée en Europe demain matin et en courant, elles sont parmi les plus beaux souvenirs de carrière.
La LNI est là pour longtemps encore, c’est la grâce que je nous souhaite.
Patrice L’Écuyer