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Cinéma du Parc

Pour oublier les navets estivaux, rien de mieux que les classiques… Palme d'Or à Cannes, La Dolce Vita, chef-d'œuvre de Fellini de 1960, suit la plongée d'un journaliste (merveilleux Marcello Mastroianni) dans la jungle décadente de Rome. Outre l'apparition d'Anita Ekberg, sublime sirène surgissant de la fontaine de Trevi, cette satire sociale comporte plus que sa part de moments inoubliables, dont le dernier plan, celui d'un poisson putride sur la plage, qui se veut le miroir de cette faune blasée et superficielle que dépeint avec férocité le grand cinéaste. Nouvelle copie 35 mm, en version originale italienne, anglaise et française avec sous-titres anglais. Du 20 août au 2 septembre.

Acclamés à Fantasia, les courts métrages de Douglas Buck Cutting Moments (1997), Home (1998) et Prologue (2003) forment le troublant Family Portraits: A Trilogy of America. Avec la froideur d'un Truman Capote et la cruauté d'un Gaspar Noé, Buck relate le mal de vivre de banlieusards américains; dans le premier récit, jamais on n'aura été si loin pour illustrer le désir bafoué d'une femme. Une expérience traumatisante. Les 20 et 21 août, en présence du réalisateur-scénariste. www.cinemaduparc.com.