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Fuir le bonheur de peur qu’il se sauve

 
Summer Palace

Non, mais quelle déception que ce Summer Palace de Lou Ye! Moi qui trippe sur le cinéma asiatique contemplatif, je me disais que j'allais être servie à souhait par le drame existentialiste d'une étudiante qui rompt avec ses amants chaque fois que la relation s'annonce pleine de promesses. Manque de pot, Summer Palace se révèle un très long mélodrame aux accents parfois tragiques qui frôle par moments l'hystérie quand il ne tombe pas en mode poseur. Rarement les drames, caprices, devrais-je dire, de cette héroïne exaltée ne m'ont touchée. Qui plus est la galerie de personnages qui l'entourent se ressemblent tous tant ils sont à peine esquissés. Même les scènes de cul, nombreuses, deviennent lassantes – on aurait dû prévenir le réalisateur qu'il y avait d'autres positions que celle du missionnaire. En revanche, Lou Ye a su rendre crédible l'agitation de la jeunesse étudiante de la fin des années 80.