Ce midi, lors de la conférence de presse de Da Vinci Code, le mot qui revenait le plus souvent était « fiction ». Questionnés à propos du parfum de scandale entourant le livre et plus encore le film, les membres de l'équipe ont répété sagement qu'il s'agissait bien là d'un divertissement. Le beau Paul Bettany, qui interprète avec grande conviction l'inquiétant moine Silas, a rappelé que le livre de Brown se vendait dans la section « fiction » et non « théologie ».
Pour sa part, Alfred Molina, sous-utilisé dans la peau d'Aringarosa, prenait la chose avec un grain de sel en parlant de controverse avec un petit « c ». Selon lui, Da Vinci Code, c'est une histoire divertissante qui suscitera bien des discussions mais qu'il ne faut surtout pas au sérieux. Merci de le rappeler à ceux qui, aveuglés par leurs croyances, n'y voient que des propos blasphématoires. Après tout, quel mal y a-t-il à raconter que Jésus aurait pu avoir une blonde? Au moins le film ne suggère pas qu'il était gay, a lancé en riant le suave Ian McKellen. Pourquoi toujours monter aux barricades lorsqu'il est question de religion?