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Tripes, tendons et gras jaune


Taxidermia
 

Non, non, non, je ne parle pas d'une variété de soupe tonkinoise, mais bien de Taxidermia du Hongrois György Palfi (Hukkle), qui relate l'histoire d'une famille sur trois générations.

Vient d'abord le grand-père Vendel, aide de camp et grand masturbateur devant l'éternel ayant un faible pour les chairs flasques et flétries de la femme de son capitaine de même que pour celles d'un porc fraîchement dépecé.

Son fils Kalman s'intéresse davantage à la bonne chère qu'aux plaisirs de la chair en devenant champion d'ingurgitation d'aliments – qu'il vomit allègrement une fois la compétition terminée. Son petit-fils Lajos rêve pour sa part d'éternité et tentera d'y arriver par l'auto-taxidermie.

Pénis en érection, jets de sperme au plafond, vomissures à répétition ainsi que tripes animales et humaines sont au menu de cette comédie grinçante qui verse dans le grotesque et emprunte au surréalisme tout en carburant à l'humour noir. Si Francis Bacon, Duane Hanson et Salvador Dali avaient pu tourner un film ensemble, ç'aurait sans doute ressembler un peu à ça. Si comme moi vous aimez vous faire bousculer au cinéma, Taxidermia est un titre à retenir.