Babel |
« Enfin un film digne d'un festival!!! » ai-je pensé en me laissant envoûter par le magnifique Babel du brillant réalisateur mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu, qui collabore de nouveau avec le génial scénariste Guillermo Arriaga (Amores Perros, 21 Grams).
Fort de récits se répondant habilement les uns aux autres, Babel nous transporte au Maroc (Brad Pitt, Cate Blanchett), au Japon (Koji Yakusho, Rinko Kikuchi) et au Mexique (Adriana Barazza, Gael Garcia Bernal) où la vente d'une arme à feu changera le cours de la vie de plusieurs personnes. Un film lyrique et captivant qui démontre comment l'étroitesse d'esprit de l'homme peut détruire une vie.
Si j'étais Wong Kar-wai, j'exigerais du jury de lui attribuer immédiatement la palme d'or de même que le prix d'interprétation féminine à l'émouvante Adriana Barazza. Lo siento, Pedro y Penélope.
Mais je peux comprendre qu’on veuille aller vite, et c’est de l’aire du temps, car à la lecture des comptes rendu depuis le visionnement du film sur le premier écran du Monde, l’histoire plaît. Et au cinéma, qui y a-t-il sinon une histoire, un scénario. Et il est toujours préoccupant, voir même troublant de se laisser aller aux comparaisons, mais mon avis est que le cinéma aujourd’hui doit rendre au public une part essentielle de sa réalité comme l’a fait si remarquablement « Crash » grand gagnant aux Oscars de cette année. Et donc cette part de vérité à propos des nuances et de la vulnérabilité ambiante sur les aspects politiques et sociologiques de notre histoire immédiate joue un rôle important quant à nos sensibilités et de ce qu’on a envie de voir au cinéma. Je reçois ceci comme un passage sain et nécessaire à nos réalités urbaines, nationales et mondiales, tout en un, alors que je peux maintenant m’inscrire à l’université de la Colombie-Britanique tout en restant chez moi à Montréal. Les histoires qui sont portées par un scénario qui fait la part belle à nos sentiments tout en présentant des personnages qui sont en liens malgré les distances importantes appuient la réalité nouvelle et prenante de notre modernité. Babel est un titre évocateur, puissant pour représenter les défis actuelles. À la question, qu’ont à voir ensemble des gens vivant tant au Mexique qu’au Maroc, sur une même planète qu’on doit maintenant admettre comme étant notre même héritage, alors que nous croyons tous encore êtres à des lieux de toute ressemblance ? Qu’ont en commun ces gens sinon leur simple vie, en toile de fond.
Un malaise en vous lisant:
Votre « Je »,omniprésent,omniscient,à la limite insupportable
pour le lecteur que je suis.
Exemple,la phrase suivante: »ENFIN un film DIGNE du
Festival!!! »,ai-je pensé en me laissant ENVOUTER par le
MAGNIFIQUE Babel du BRILLANT réalisateur mexicain Alejan-
dro Gonzalez Inarritu,qui collabore de nouveau avec le
GENIAL scénariste Guillermo Arriaga. »
Est-ce à dire que tous les autres films montrés jusqu’ici
sont INDIGNES,réalisés par des FADASSES et scénarisés
encore une fois par des CRÉTINS FINIS?
Et qu’elle marge d’esprit critique laissez-vous au lecteur
quand vous l’avertissez que « si j’étais Wong Kar Waï
J’EXIGERAIS du jury de lui attribuer IMMEDIATEMENT la
palme d’or DE MEME que le prix d’interprétation féminine
à l’émouvante Adriana Barazza »
L’enthousiame est une émotion noble,surtout à notre
époque gangrénée par le cynisme.Mais trop c’est trop!
Il ne faut pas confondre critique et parti-pris.
Il y a déjà assez de critiques de cinéma dans nos
journaux payants qui louangent jusqu’à plus soif
les films qui leurs plaisent,qui se foutent de leurs
lecteurs.
Des critiques,en bout de ligne,tout pleins d’eux-mêmes
et totalement vides des films dont ils nous parlent.
Moi,j’aurais bien voulu savoir pourquoi « Babel » est
« un film lyrique et captivant qui démontre comment
l’étroitesse d’esprit de l’homme peut détruire une vie. »