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Made in Korea


A Bittersweet Life
 

Hier soir, j'ai vu et a-do-ré A Bittersweet Life, film bénéficiant d'une photographie hyper-léchée et d'une finale d'une violence sanglante propre au cinéma coréen et rappelant les westerns de Leone, qui ferait pâlir d'envie tous les Tarantino de ce bas monde.

À propos de la violence au cinéma coréen, Mi-Jeong Lee confiait ceci à mon confrère Kim Soo Landry, lors du Regard sur le cinéma sud-coréen présenté en mars dernier à la Cinémathèque:

«Si vous regardez les films hollywoodiens, ils sont très violents. C'est une violence par les fusils, donc très rapide, sans émotions. Dans le cinéma japonais, on tue d'une manière qui devient ridicule, presque risible. Celui de Hong Kong a adapté le style hollywoodien, mais les protagonistes ne meurent jamais. Par comparaison, la violence dans le cinéma coréen est filmée de façon plus réaliste. On peut presque y sentir la douleur. En général, notre cinéma est plus réaliste que d'autres. Cela se reflète dans les comédies, les mélodrames et même les films d'horreur, qui traitent toujours de certains enjeux sociaux. Vous savez, les Coréens sont appelés les "Italiens de l'Asie" parce que nous sommes très passionnés, très expressifs.»

Pour mémoire, voici la critique de A Bittersweet Life de Martin Girard:

Après le magnifique A Tale of Two Sisters, voici le dernier film très attendu du grand cinéaste coréen Kim Ji-Woon. S'éloignant de la terreur gothique feutrée de son film précédent, le réalisateur plonge cette fois dans l'univers tendu du gangstérisme avec cette histoire où un dur à cuire est chargé par son patron mafieux d'épier sa maîtresse, qu'il soupçonne d'infidélité, et de l'abattre si ses soupçons se confirment. Le film commence comme une variation asiatique très branchée et très musclée du Vertigo de Hitchcock, avant de glisser vers une forme très léchée d'ultra-violence. C'est parfois un peu gratuit et complaisant, mais ça demeure tout à fait brillant et souvent très poétique.

Avis aux dames: l'acteur principal Lee Byung-hun est si beau qu'il donne envie de déménager en Corée.

À ne pas manquer ce soir à 21 h 20, à la Salle J.A De Sève