The Journals of Knud Rasmussen |
Si vous avez vu le magnifique Atanarjuat – L'Homme rapide, vous vous rappelez sûrement cette scène puissante où le héros, fuyant les assassins de son frère, courait nu sur les glaces d'Igloolik. Il y a cinq ans, ce premier long métrage de Zacharias Kunuk avait séduit la critique et remporté notamment la Caméra d'or à Cannes.
Après avoir raconté la légende de l'homme rapide, Kunuk et Norman Cohn, directeur photo d'Atanarjuat, nous transportent de nouveau à Igloolik, en 1922, où un shaman et sa fille reçoivent la visite d'ethnologues danois alors que les Inuits voient leur vie bouleversée par le christianisme et le commerce.
Certes, si The Journals of Knud Rasmussen, qui rappelle à la fois Atanarjuat et le chef d'oeuvre documentaire de Robert Flaherty, Nanook of the North, séduit par la splendeur de ses paysages et la sensualité de ses scènes oniriques, on peut tout de même se demander pourquoi ce film ouvre le festival. Come on ! Ça dure presque deux heures et c'est en inuktitut ! It is murder ! , comme dirait l'autre.
Je ne veux pas prêcher pour notre paroisse, mais avouez que ça aurait été sympa d'ouvrir les festivités avec quelque chose d'un peu plus, comment dirais-je ?, festif. Je ne sais pas moi, un film québécois par exemple, comme Cheech ou Congorama ?
Rappelons que certains pays ne reconnaissent pas la souveraineté du Canada sur d’immenses terrtitoires du grand nord. Le réchauffement de la planète annonce la probabilité de la naviguabilité du passage maritime du grand nord et la remise en question de la souveraineté canadienne sur ces territoires. Il y a aussi la demande des peuples du grand nord pour que l’Inuktitut soit déclaré langue nationale. Il est intéressant de voir que c’est par le biais du festival de films de Toronto de m-eme que de la conférence sur le SIDA que des aspects cruciaux de l’existence même de notre pays soit portée è l’avant plan. A Toronto, il n’y a pas grande différence entre français et Inuktitut .