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Brèves rencontres à Toronto 1


Luc Picard et Robert Favreau
 

Ce midi, alors que je courais vers les ascenseurs de l'Intercontinental afin de pouvoir m'entretenir quelques minutes avec la réalisatrice anglaise Andrea Arnold, lauréate du prix du jury à Cannes pour Red Road (j'étais en retard de 10 minutes à cause d'un bouchon sur Bloor), j'ai croisé Michèle Laroche d'Équinoxe, en compagnie de Robert Favreau, réalisateur de Un dimanche à Kigali, et de Luc Picard, qui m'a invitée à venir les rejoindre au resto de l'hôtel après mon entrevue. Ne pouvant refuser une si gracieuse invitée, je me suis donc attablée avec eux deux minutes et quart, histoire de savoir si Kigali avait séduit le public torontois la veille. De répondre spontanément Robert Favreau : « Il y a eu une très forte réaction! » Enfin des bonnes nouvelles!

 
Red Road

Pour revenir à Andrea Arnold, cinéaste absolument charmante dont les fidèles de Prends ça court! ont certainement pu apprécier les courts métrages, celle-ci m'a demandé à la fin de l'entrevue comment les journalistes pouvaient se rappeler tous les films qu'ils voyaient au festival. Enfin une qui comprend que couvrir un festival n'a rien à voir avec des vacances. Pour mémoire, voici ce que j'avais écrit à propos de son lors du Festival de Cannes.

Un talent à surveiller

Il est difficile de parler de Red Road, premier long métrage de l'Anglaise Andrea Arnold, car on risquerait de trop en dévoiler sur cette intrigue hypnotisante qui se développe lentement à l'aide de dialogues minimalistes.

Opératrice de caméras de surveillance dans un quartier mal famé, une femme (Kate Dickie, dont le jeu tout en intériorité me donne envie de lui décerner le prix d'interprétation féminine) se met à suivre sur son moniteur les allées et venues d'un homme venant de sortir de prison.

S'ensuivra pour elle une plongée dans un monde marginal qu'Arnold présente dans une suite de scènes fortes et troublantes au cours desquelles les motivations du personnage féminin s'avèrent tordues. jusqu'à ce que la vérité nous éclate violemment au visage. Un film renversant et douloureux qui ne laissera sans doute pas le jury de glace.

En passant, cher Danny, mademoiselle Arnold était ravie d'avoir de tes nouvelles 🙂