Par curiosité (et pour vous inspirer), je suis allée relire les critiques du Goût de la cerise et de Free Zone. Voici le fruit des mes recherches:
Le Goût de la cerise |
Le Goût de la cerise
«Le résultat – un film d'une grande pureté visuelle et narrative, malgré des longueurs et quelques redites – est une oeuvre codée et extrêmement ambiguë, parfois claire et pénétrante, mais aussi parfois confuse et déroutante.»
Georges Privet, Voir
«Si l'on est prêt, par contre, à un certain effort, ce film fait partie de ces expériences les plus épurées que le cinéma propose parfois. On circule ici dans l'atmosphère raréfiée d'Ozu ou de Bresson. Kiarostami est le cinéaste de la passion, non de l'action. Ces longues scènes qui ont l'air de se plagier sont autant de variations sur l'art de vivre. On regrette seulement que la dernière séquence, très équivoque, fasse un pied de nez au spectateur.»
Luc Perreault, La Presse
«. ce beau film crépusculaire, réalisé par Abbas Kiarostami et colauréat de la palme d'or à Cannes en 1997 (avec L'Anguille, de Shohei Immamura), est une envolée spleenétique et poétique qui nous promène dans la périphérie de Téhéran, une quête d'absolu portée par un suicidaire sans nom qui cherche celui qui acceptera, le prochain matin venu, de recouvrir son corps de terre.»
Martin Bilodeau, Le Devoir
«La réalisation simple et précise distillant subtilement quelques moments de douce poésie, l'ensemble apparaît en définitive comme un hymne à la vie et à la beauté du monde.»
Louis-Paul Rioux, Médiafilm
Free Zone |
Free Zone
«Dans ce film qui se déroule majoritairement dans l'habitacle d'un VUS Chevrolet, Gitai exploite le concept de territorialité avec beaucoup de finesse. La voiture devient presque un personnage, et joue un rôle métaphorique important: l'habitacle automobile devient lieu de rapprochement et de discussion.»
Michel Defoy, Voir
«Émouvante, forte et tragique sur fond d'humour absurde, cette oeuvre est à mon avis sa meilleure. Kadosh, Kedma, Kippour, ses précédents films engagés, courageux d'objectivité au sein d'un pays où le fanatisme fait rage, avaient eu les honneurs de la compétition. Gitai est inégal comme cinéaste, mais toujours collé à la mémoire, aux névroses, aux tragédies de son peuple. Cette fois, par-delà son message politique, il nous offre une oeuvre d'une maîtrise cinématographique étonnante.»
Odile Tremblay, Le Devoir
«Un film tout en nuances, intimiste et résigné, qui nous renvoie à la futilité de nos tracas. Et qui, par sa musique enivrante, nous fait parfois oublier, comme les personnages, conflits et malheurs… pour mieux les rappeler à notre souvenir.»
Marc Cassivi, La Presse
«Fidèle à son habitude, le cinéaste dynamise sa mise en scène en usant avec brio du plan-séquence et en faisant se chevaucher le présent et le passé. Par ailleurs, ses images plutôt mornes s'illuminent devant la solide prestation d'un impressionnant trio d'actrices.»
Jean Beaulieu, Médiafilm