Du 18 au 28 octobre, Kevin Laforest, Natalia Wysocka et moi allons consacrer le plus clair de notre temps à couvrir le Festival du Nouveau Cinéma. Longs métrages, courts métrages, fiction, documentaires, rétrospectives, hommages, événements et partys: suivez chaque jour nos péripéties cinéphiliques et tenez-nous au courant de vos coups de coeur.
En guise de hors-d'oeuvre, voici quelques «critiquettes» de films que j'ai pu voir avant le jour J:
Congorama, Philippe Falardeau, Québec
Six ans après La Moitié gauche du frigo Falardeau signe un film au récit éclaté d'un humour subtil et intelligent où un inventeur belge raté à la recherche de sa mère biologique, une Québécoise, croise la route d'un jeune homme dont le père a mystérieusement disparu. Jouant au diapason, Paul Ahmarani et Olivier Gourmet, acteur fétiche des frères Dardenne, y forment un tandem aussi inattendu qu'irrésistible. On y dépoussière également avec bonheur un classique de Willie Lamothe… (19 oct., 19 h 15, Ex-Centris- Fellini)
Sur la trace d'Igor Rizzi, Noël Mitrani, Québec
Alors qu'il se rappelle sa vie de footballeur célèbre et la femme de sa vie (Isabelle Blais), un Français vivant à Montréal (Laurent Lucas) est poussé par un ami (Pierre-Luc Brillant) à devenir tueur à gages. Un polar existentiel, pour reprendre l'expression du jeune réalisateur, d'une simplicité déroutante qui renoue avec bonheur avec la rigueur de nos hivers. Prix du meilleur premier long métrage au Festival de Toronto. (19 oct., 21 h, Ex-Centris – Cassavetes / 21 oct., 15 h 15, Ex-Centris- Fellini)
After the wedding, Susanne Bier, Danemark
Un homme ayant consacré sa vie à la construction d'un orphelinat en Inde (Mads Mekkelsen, le nouveau Viggo) voit sa vie complètement chamboulée le jour où il assiste au mariage de la fille d'un riche homme d'affaire danois. Un touchant drame de moeurs qui évite de justesse de tomber dans le pathos. (19 oct., 12 h 55, Impérial / 22oct., 21 h 30, Impérial)
Remembering Arthur, Martin Lavut, Québec
De nos jours peu se rappellent cette figure marquante du cinéma d'avant-garde canadien qu'a été Arthur Lipsett. Vingt ans après son suicide, ses proches, dont le cinéaste d'animation Ryan Larkin, parlent de son oeuvre sans pareille et de son destin tragique. Plus émouvant qu'éclairant. (19 oct., 17 h 20, Ex-Centris – Le Parallèle / 22 oct., 21 h 20, Ex-Centris – Le Parallèle)
The Wind That Shakes the Barley, Ken Loach, Royaume-Uni
Campé au début des années 20, cet éprouvant drame social retrace via l'histoire de deux frères (excellents Cillian Murphy et Padraic Delaney) comment l'Irlande fut déchirée par une guerre civile après avoir acquis son indépendance à la suite du traité signé entre l'Irlande et la Grande-Bretagne. Palme d'or à Cannes, ce film très dur illustre puissamment la guerre dans toute sa laideur. (19 oct., 21 h 30, Impérial / 27 oct., 21 h 35, Ex-Centris- Fellini)