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Vous en voulez encore?

 

La Tourneuse de pages, Denis Dercourt, France
Ayant échoué à une audition à cause d'une célèbre pianiste (Catherine Frot), une jeune fille (Déborah François) se retrouve 10 ans plus tard engagée comme gouvernante par le mari (Pascal Grégory) de cette même pianiste. Avec une mise en scène d'une précision chirurgicale, Dercourt signe une histoire de vengeance cruelle, élégante et raffinée que n'auraient pas reniée Hitchcock et Chabrol. (21 oct., 11 h 30, Impérial / 27 oct., 19 h, Ex-Centris – Cassavetes)

 

Babel, Alejandro González Iñárritu, États-Unis
Tissé de récits se répondant brillamment les uns aux autres, Babel nous transporte au Maroc (Brad Pitt et Cate Blanchett), au Japon (Koji Yakusho et Rinko Kikuchi) et au Mexique (Gael Garcia Bernal et Adriana Barazza) où une balle perdue transformera le destin de tous ces êtres. Un film choral magnifique, lyrique et envoûtant qui démontre comment l'étroitesse d'esprit de l'homme peut lui être fatale. (22 oct., 16 h 50, Impérial / 28 oct., 19 h, Ex-Centris – Cassavetes)

 

Colossal Youth, Pedro Costa, Portugal
Un ouvrier cap-verdien habitant un quartier pauvre de Lisbonne recueille les confidences des jeunes paumés du quartier. Un sombre et lent exercice pas si loin du documentaire d'où émane une certaine poésie pour public averti et inconditionnels de Costa. (23 oct., 13 h, Impérial)

 

Entre les mains de Michel Tremblay, Adrian Wills, Québec
À Key West, le grand dramaturge québécois parle de sa relation avec sa mère et de son oeuvre. À Glasgow, une troupe de théâtre monte Les Belles-Soeurs. Au Japon, une directrice de théâtre transsexuelle explique comment Hosanna a changé sa vie. Universelle, l'oeuvre de Tremblay? Et comment! Présenté avec Jouer Ponette de Jeannine Crépeau. (23 oct., 17 h 15, Ex-Centris- Fellini / 28 oct., 21 h 20, Ex-Centris – Le Parallèle)

 

Flandres, Bruno Dumont, France
Grosse brute épaisse ne sachant avouer son amour à sa copine Barbe (fraîche Adelaïde Leroux), Demester (convaincant Samuel Boidin) s'engage avec ses copains dans l'armée. La façon crue de Dumont d'illustrer la guerre et ses dommages collatéraux bouleverse, mais le portrait qu'il fait des campagnards, plus près des bêtes que des êtres humains, paraît condescendante. (24 oct. 19 h 30, Impérial / 26 oct., 19 h, Ex-Centris – Cassavetes)